Appel à contribution

Nous relayons ici un appel à contribution de nos ami-e-s du journal Moins!

Notre prochain dossier aura pour thème «être objecteur-ice de croissance aujourd’hui». A cette occasion, nous souhaitons donner la parole à vous qui êtes sympathisant-es des Réseaux d’Objection de Croissance pour que vous partagiez la manière dont vous vivez vos convictions décroissantes au quotidien. Par quel déclic êtes-vous devenu·e objecteur·rice de croissance? Comment cela se passe-t-il avec vos ami·es et votre famille? Avez-vous fait votre «coming-out» auprès de vos collègues? Quelles sont vos difficultés et vos satisfactions? Réussissez-vous à traduire vos convictions en actes politiques? Autant de questions et bien d’autres encore auxquelles nous espérons des réponses de votre part.

Notre intention n’est pas de faire un hit parade des champion·nes de la décroissance, mais plutôt de présenter la diversité des sensibilités parmi des personnes simples, qui ne soient ni avant-gardistes, ni super-héros. Nous serions particulièrement honoré·es de recevoir des témoignages de lecteur·rices qui nous lisent depuis nos débuts, 50 numéros déjà!

Nous attendons vos contributions par écrit (une page  A4 max), par e-mail (info@achetezmoins.ch) ou par poste (journal Moins!, p.a. Basta!- rue du Petit-Rocher 3- 1004 Lausanne) avant le 31 octobre.

Cette « décroissance » n’est pas la nôtre !

La coordination du ROC GE supporte cette déclaration, conçue par Moins!

Cette « décroissance » n’est pas la nôtre !

Nous qui nous reconnaissons depuis des années en tant que « décroissantEs » ou « objectrices et objecteurs de croissance », tenons à le préciser: la crise du coronavirus n’est pas la décroissance que nous prônons! Si certains indicateurs écologiques s’améliorent « grâce » au virus, ne nous en réjouissons pas, car nous partageons les souffrances des uns et des autres, en particulier celles des plus faibles d’entre nous, qui sont les premiers affectés.

Il est important de connaître le sens des mots, sous peine de ne plus savoir de quoi l’on parle. Le mot « décroissance », peut signifier deux choses. Cela peut être « l’action de décroître » et dans ce sens, on dit la décroissance « de quelque chose », par exemple, la décroissance de la population, de la radioactivité, etc. Utilisé sans suite, la décroissance est « un projet politique », celui dont nous nous réclamons, et dont nous considérons, aujourd’hui plus que jamais, qu’il représente – sous ses différentes formes – notre seule chance d’échapper à la barbarie.

Les réactions de nos sociétés face au coronavirus engendrent, entre autres, une contraction de l’économie, qui n’est pas voulue. Il s’agit d’une récession, d’un ralentissement de l’économie, à la limite d’une décroissance de l’économie. Nos sociétés modernes sont en effet des sociétés de croissance, elles en ont besoin comme nous avons besoin d’air ou d’eau. Or, une société de croissance sans croissance crée de graves problèmes, en particulier pour les plus faibles d’entre nous: chômage, coupes dans le social et la santé, violences diverses, etc.

Une société de croissance avec croissance en pose d’autres, que nous ne détaillerons pas ici. Contentons-nous de signaler, évidemment, les problèmes écologiques (dont le réchauffement climatique est l’un des principaux mais pas le seul), mais également les problèmes sociaux (inégalités, individualisme, compétition, etc.) ou individuel (perte de sens de la vie, narcissisme, matérialisme, dépression, suicide, etc.)

Notre projet de la décroissance représente quelque chose de fondamentalement différent. Il s’agit d’un projet collectif désiré et réfléchi, visant à construire dans le respect de chacun une société plus sobre, véritablement soutenable, solidaire et conviviale. S’il se traduira effectivement par une diminution des activités monétarisées mesurées par le PIB – car il est impératif de sortir du productivisme, que ce soit sous sa forme capitaliste ou communiste – il le sera de manière choisie et contrôlée, afin en particulier de protéger les plus faibles d’entre nous. Notre décroissance est d’abord celles des inégalités : ce sont les plus riches qui doivent décroître les premiers! Elle est avant tout matérielle, car nos sociétés modernes sont largement insoutenables et s’appuient sur le pillage de la planète et des peuples du Sud.

La nécessaire diminution de notre niveau de vie matériel n’est cependant pas une mauvaise nouvelle : choisie, acceptée et assumée collectivement, elle nous permettra de retrouver du temps et du sens : pour nos familles, pour nos amis, pour nos passions, pour nous-même. « Moins de bien, plus de lien », dit notre plus fameux diction.

Nous nous sentons solidaires avec toutes les personnes affectées par la crise du coronavirus, et nous partageons leurs souffrances Ce monde n’est pas celui que nous appelons de nos vœux, bien au contraire. Nous souhaitons arriver au respect de chacun et de la planète par une voie que nous choisirons ensemble. Ce chemin est celui de LA DECROISSANCE.

Café décroissance 8 janvier 2018 – Quand la PUB achète nos villes

Reportage de Viviane de Laveleye, 26′, Belgique, 2017

Bruxelles a vu arriver en 2017 sur ses trottoirs les écrans led de Clear Channel (On a les même à Lausanne, ndlr). Ces écrans digitaux viennent s’ajouter au flot d’affiches publicitaires qui nous accompagnent au quotidien lors de nos déambulations urbaines. À la différence de la publicité télévisée, radio, papier ou web qui est conditionnée à une démarche de consommation du média en question, la publicité dans l’espace public impose sa présence à tous et à tout moment. Ses recettes sont certes une source de revenus pour les communes, les afficheurs et les annonceurs. Toutefois, le citoyen, cible de cette publicité, ne devrait-il pas avoir son mot à dire quant à l’utilisation qui est faite de son cerveau plutôt que de laisser la ville, les gestionnaires de mobilier urbain et les publicitaires faire leurs affaires à ses dépens ?

Après la projection et pour donner un écho plus local à la thématique, nous accueillerons des membres du Collectif de Libération de l’Invasion Publicitaire (CLIP) qui viendrons nous présenter leurs activités et pourquoi pas vous donner envie de passer à l’action!

Informations pratiques:

La soirée est organisée par le Réseau Objection de Croissance – Vaud (ROC-VD) en partenariat avec Pôle Sud. Le débat continue de manière informelle autour d’un repas canadien. L’idée est que chacun amène un petit quelque chose à partager. Vous pouvez également acheter un verre au bar.

Entrée libre, chapeau.

Café décroissance 4 décembre 2018 – Au delà des lignes rouges

Au delà des lignes rouges

de Luciano Ibarra, VF, 90′, Pays-Bas, 2016. (Photo : cinerebelde.org)

Des mines rhénanes de lignite à ciel ouvert au port d’Amsterdam ou dans les rues de Paris pendant le sommet mondial sur le climat (COP21), la lutte pour la justice climatique s’ouvre sur de nouveaux fronts. «Au-delà des lignes rouges» retrace l’histoire d’un mouvement grandissant qui clame « ça suffit, jusqu’ici et pas plus loin!», qui commet des actes de désobéissance civile et prend la transition vers un monde plus juste et soutenable dans ses propres mains.

Après la projection et pour donner un écho plus local à la thématique, nous accueillerons des membres du groupe Lausanne Action Climat (LAC) qui viendrons nous présenter leurs activités et pourquoi pas vous donner envie de passer à l’action!

Informations pratiques:

La soirée est organisée par le Réseau Objection de Croissance – Vaud (ROC-VD) en partenariat avec Pôle Sud. Le débat continue de manière informelle autour d’un repas canadien. L’idée est que chacun amène un petit quelque chose à partager. Vous pouvez également acheter un verre au bar.

Entrée libre, chapeau

 

Café décroissance 2 octobre 2018 – 19h à Pôle Sud

Entre culture et agriculture : être paysan et indigène dans les Andes aujourd’hui

Screenshot (3)

Venez découvrir en image, en saveurs et en musique une autre forme forme d’agir et de penser l’écologie et la décroissance, en compagnie de deux membres d’une communauté native quechua (Akchiq Pacha, Pérou). Au-delà des grands concept et si proches à la fois, nos visiteurs vous ouvriront les portes de leur quotidien dans les hauteurs de la Cordillère Blanche, et partageront avec vous leurs joies, leurs peines, leurs doutes et leurs victoires.

Proposée, animée et traduite par l’anthropologue Michael Posse, la soirée débutera par une contextualisation générale présentant les enjeux d’une modernisation agressive en cours dont les mécanismes s’inscrivent en continuité d’une grammaire coloniale : expropriation et exploitation minière, négation identitaire et dépossession culturelle, missionnariat religieux, exode rural massif et altération des écosystèmes sauvages et cultivés.

Une deuxième partie sera consacrée à l’engagement du regroupement agro-communautaire Akchiq Pacha, qui oeuvre sous forme de collectif depuis quelques années pour offrir un avenir différent aux innombrables familles dépossédées de leurs terres et de leurs traditions. Au coeur de cet engagement se joue la transmission des pratiques et des savoirs ancestraux (linguistiques, agricoles, musicaux, alimentaires) face aux contraintes et aux exigences du contexte actuel, qui peut paradoxalement aussi ouvrir à de nouveaux possibles.

Agrémentée de chants et de musiques traditionnelles andines, la présentation sera suivie d’un moment d’échange avec le public, avant de se terminer avec une dégustation de produits typiques des Andes autour d’une table d’exposition de l’artisanat indigène, de photographies et de semences.

Possibilité de devenir marraine/parrain d’honneur de l’association Akchiq Pacha sur place.

Intervenants :

  • Grower Nolasco Vergara (Ancash, Pérou)
  • Freddy Meneses Cuadros (Huancavelica, Pérou)
  • Michael Posse (Ferme du Petit Bochet – Gimel, Suisse)